++ Le classement des plages propres
L'economiste (Quotidien marocain)
23-06-2004
· La zone Atlantique Nord vient en tête
· 6 plages postuleront pour le label «Pavillon bleu d’Europe»
· Martil, Malabata, Tanger municipale et Asilah déconseillées
La qualité des eaux de baignade en amélioration? Difficile à croire. C’est pourtant un des principaux constats qui ressortent du rapport sur la propreté des plages de cette année. Préparée conjointement par le ministère de l’Equipement et du Transport et le département d’Etat chargé de l’Environnement, la radioscopie des plages pour la période estivale 2003/2004 en est à sa troisième édition. Première conclusion: les plages marocaines affichent une bien meilleure santé que l’année dernière. Le rapport a noté la progression enregistrée en matière d’infrastructures, de propreté mais aussi l’engagement de certaines collectivités locales à rendre agréable leur littoral. Il en va de leur promotion économique, car chacune essaiera de drainer une partie des 2 millions d’estivants par jour que compte le Maroc.
Pour l’édition plages propres de cette année, les résultats des zones sondées, Méditerranée et Atlantique, sont très proches avec toutefois un net avantage pour cette dernière.
La zone Atlantique Nord regroupant 54 plages entre Tanger et Essaouira, les résultats obtenus pour les 124 stations prospectées ont permis d’en relever 111 conformes aux exigences fixées par la norme marocaine pour les eaux de baignade, soit 89,51%. La catégorie A détient à elle seule 52,42%. La zone Atlantique Sud, qui s’étend de la wilaya d’Agadir à celle de Dakhla, comprend, elle, 14 plages et 66 stations. «La région se caractérise par de belles plages, épargnées par les problèmes de pollution», note le rapport. Le pourcentage de conformité atteint 77,78%. Et mis à part Sidi Ifni -seul ombre au tableau - situé à proximité des rejets des eaux usées, la zone détient haut la main le titre de littoral conforme à 100%.
· Les sites déconseillés
Au niveau de la Méditerranée, «zone aux écosystèmes riches et diversifiés», 92 stations de surveillance ont été sondées. Ici, le taux de conformité atteint 79,34%, dont 16,30% répertoriés dans la catégorie A et 63% dans la B.
Seulement, la zone a besoin d’une généralisation du programme «plages propres», surtout au niveau d’El Hoceïma, pour redorer son blason.
Sur la liste noire des plages déconseillées figure la province de Tanger avec les stations de Malabata, Tanger municipale, et Asilah.
La station d’Al Quaouss à Larache et une partie de la plage Martil (à Tétouan) près de l’embouchure le sont aussi. S’y ajoutent certaines plages à Rabat, Salé et Témara, et Aïn Sbaâ à Casablanca. Outre la propreté, les infrastructures dont disposent les plages sont un autre critère d’attribution des qualifications A, B, C, ou D. Toilettes, douches, poubelles, transport en commun… Ces éléments ont été aussi déterminants que les résultats du laboratoire. «Il ne faut surtout pas croire que c’est un travail saisonnier», explique ce responsable de cette opération de détection. «Il s’effectue tout au long de l’année», ajoute-t-il.
Les campagnes de surveillance ont été réalisées par les Laboratoires publics d’essais et d’études ( LPEE) et le Laboratoire national de l’environnement. Elles se basent sur la qualité microbiologique et chimique des eaux de baignade au niveau des plages.
Si certaines communes ont saisi l’enjeu d’avoir une plage propre et répondant aux normes, il en va autrement pour d’autres. Certaines ayant des plages non conformes ne font pas d’efforts pour améliorer le sort de ces stations et s’attribuer un A ou un B.
Par ailleurs, d’autres plages ont réussi à se démarquer au point de se porter candidates au label «Pavillon bleu d’Europe», la compétition des meilleures plages.
Les postulants doivent remplir les critères de la qualité de l’eau, l’aménagement et la gestion, la sécurité, l’information et l’éducation. Les plages candidates pour l’année 2004 sont celles de Saïdia, Tanger, Essaouira, Haouzia, Aïn Diab et Agadir. «Il s’agit d’une phase de mise à l’épreuve. La vraie candidature sera présentée en 2005», indique un responsable de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.
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Comment peut-on avoir des plages propres?
Aujourd’hui, si le littoral affiche une bonne mine, ce n’est pas un hasard, surtout si l’on sait que 80% de l’activité industrielle et de la population active sont installés sur le littoral Atlantique autour des grands pôles urbains.
Le rapport a énuméré une liste de recommandations à suivre pour que les plages deviennent de plus en plus agréables. Les collectivités locales doivent poursuivre les actions de dépollution et les travaux d’assainissement. Le rapport appelle également au renforcement des installations portuaires pendant les périodes de repos biologique.
Et dernier conseil aux estivants, rendez-vous aux plages classées entre A et B». Une manière de récompenser la perfection.
Amal BABA ALI
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